Sommaire
- La Géaculture – Manifeste de Marko POGAČNIK
- Marko POGAČNIK
- Approche énergétique des lieux
- François DROUVIN
- Influences croisées du paysage et du bâti sur l’homme
- Véronique LOURS, architecte
Edito
Le lien entre l’homme et la nature est un lien vivant, un lien en perpétuel renouvellement.
Tant que l’homme vivra sur terre, il en aura besoin ; un besoin si vital qu’il ne saurait s’en défaire. Mais comme entre tous les êtres vivants, les liens parfois se relâchent et on se perd de vue ; ou se nouent trop serrés et on s’étrangle ; voire se distordent et on finit par se blesser mutuellement.
Il faut alors se re-trouver, se re-connaître, se guérir, mutuellement.
Ce lien n’est pas seulement matériel et physique, mais aussi sensible et discret, sous-jacent à toute réalité.
L’homme est lié à la trame immatérielle du monde, à son canevas, pour sa propre structuration interne.
Cet aspect discret et sensible a été étudié et mis en évidence par de nombreuses traditions au fil des âges et s’est transmis à travers diverses disciplines.
Côté matériel, la géobiologie va étudier les manifestations des dispositions et courants profonds, cachés, des sous-sols.
Le feng-shui va pour sa part s’attacher aux manifestations énergétiques à travers toutes les formes et tous les matériaux présents dans l’environnement, sans oublier la position de la planète elle-même dans le ciel en tenant compte des orientations cardinales- attestant en fait de l’orientation solaire – et rejoindre l’immatériel par l’étude de la circulation du Chi.
Plus immatériel encore, la géaculture va ausculter les impacts émotionnels des lieux et rejoindre alors la géobiologie, qui détecte et met en évidence les réseaux géomagnétiques* subtils de la planète dans lesquels se « coincent » parfois certaines mémoires.
Les perturbations ou les bienfaits qui découlent de leurs croisements et superpositions se manifestent alors concrètement par la vitalité – ou son absence – des êtres qui s’installent sur ces emplacements, et par la nature bienfaisante ou néfaste des événements qui s’y déroulent.
Mais le lien est à double sens ; et par son action propre, il advient aussi que l’homme perturbe gravement les lieux où il s’implante, modifiant en profondeur l’équilibre local des écosystèmes.
L’ intensité émotionnelle de ses actions imprègne alors doublement ces lieux de mémoires terribles, blessées de toutes les violences qui s’y sont déroulées.
Ainsi, des champs de bataille à l’urbanisation galopante, la négligence de plus en plus prégnante des forces subtiles sous-jacentes de notre Terre finit par créer un tel chaos que l’homme en perd de vue ce lien si vital qui l’unit à sa planète.
Il est nécessaire alors de réparer ce lien en rétablissant sa pleine conscience, de guérir les lieux blessés par l’action des hommes, afin de guérir l’homme lui-même et lui permettre de vivre à nouveau en paix.
Sonia MALEMANT
Architecte